#1 14 Janvier 2018 19:50 Dernière édition: 14 Janvier 2018 19:59 par Cappie
Ouais, espèce de Madame White-Guilty anti-québécois à la solde des groupes ethniques non blancs que sont les homosexuels, les handicapés, les trans, les jeunes, les vieux et les gros. QU'ILS RETOURNENT DANS LEURS PAYS LES GROS!

N'empêche, ce compte Twitter est magique, il va même jusqu'à retweeter Lino Zambito entre une série de tweets réactionnaires et deux trois tweets sur le salaire minimum ou le père Emmett Johns (parce que tsé, on se soucie du pauvre monde).




C'est pas mal plus articulé que les tweets cités ici et c'est beaucoup plus subtile. J'omets le titre qui annonce "ostie de mononc nationaleux victimaire". Je suis d'accord avec lui sur certaines limites du discours identitaires critiques, mais un moment donné ça se retourne et c'est bel et bien un lettre d'"ostie de mononc nationaleux victimaire". (Et pourtant je viens de tchecker son CV, et ce prof de sciences po a maximum 40 ans.)

Parce que oui, Robert Lepage est un metteur en scène prospère et internationalement reconnu. Oui, Spectra et son festival de Jazz sont des grosses machines! Oui, ils auraient pu facilement donner un peu de boulot à quelques artistes noires et éviter de sombrer dans un maladroit whitewashing, mais chut, on est tellement vulnérable

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/531845/transformer-le-quebecois-en-homme-blanc

Au-delà du débat nationaliste victimaire, de façon générale, sans parler de SLAV, ça dénote surtout que de nos jours, il suffit de se dire victime, peu importe de quoi, et tu as du temps d'antenne à n'en plus finir, tu as automatiquement l'approbation de la gauche, des politiques, des journaux, et ça commence à me tomber royalement sur les nerfs. Les gens s'inventent des injustices, clament haut et fort l'oppression dont ils s'estiment lésés, etc., et c'est impossible de remettre en question leurs prétentions sans passer pour un bourreau, un tortionnaire.

Tout ce qui importe, c'est d'être une victime. Il faut absolument appartenir à un groupe de victimes, quitte à en créer un au besoin, et il faut revendiquer pour un tout et pour un rien, il faut exiger des excuses publiques, il faut censurer tout ce qui va à l'encontre de notre pensée, il faut s'enflammer contre l'appropriation culturelle au moins 10 fois par jour, il faut dénoncer le méchant oppresseur tant et aussi longtemps qu'il ne sera pas réduit au silence, à l'abandon ou à l'exil.

On vit dans une société de braillards qui tend de plus en plus à favoriser toutes formes de ségrégation au détriment de l'inclusion, et j'ai hâte que cette bulle éclate. Ça me fait d'autant plus chier que j'ai l'impression que ma génération y est pour beaucoup, dans cette attitude d'enfants de chiennes qui pense avoir toujours raison sur absolument tout et qui refuse de concevoir que quelqu'un puisse penser différemment sans être une ordure de la pire espèce. Même quand je suis d'accord avec des revendicateurs, leur attitude me tape sur les nerfs et je n'ai pas envie d'être à leurs côtés.

C'est rendu que même les causes nobles n'engendrent trop souvent qu'un haussement d'épaule, tellement trop de gens n'accordent plus de crédibilité aux alarmistes. "Bah, aujourd'hui c'est eux qui crient à l'injustice, hâte de voir qui ça sera demain". Les discussions tournent beaucoup plus autour du contenant (d'où vient-il, de quelle couleur est-il, a-t-il vécu personnellement cette situation pour se prononcer sur le sujet légitimement, etc.) que du contenu.