Je serais curieux de voir le Webzine en 2017, ce ne serait pas long qu'il y aurait eu des mises en demeure. Même en 2000, du monde de la DPJ (oui) était venu me chercher dans ma classe en secondaire 5 parce que j'avais partagé la photo d'un prof qu'il avait mis sur un site de ligue de quilles à Chicoutimi. Je l'avais mis sur le forum QC64/Jeuxpress et il y avait eu 300 pages de montages photos (des classiques).

Ils avaient imprimés les 300 pages du sujet et m'avaient isolés dans un local à la polyvalente en me montrant les montages. C'était assez drôle à l'époque de leur expliquer c'est quoi un forum, les utilisateurs, le fait que le gars a accepté de mettre ça public, que j'ai rien à voir là-dedans (période paint et montage cheap). Je me souviens encore les voir me lancer un montage sur la table et tenter d'avoir du charisme en me demandant c'est quoi.

C'était le powertrip du directeur de secondaire 3 qui avait fait la plainte. J'ai ri, le prof voulait rien savoir et s'en était resté là.

J'ai jamais compris pourquoi c'était la DPJ (jamais eu affaire à eux et toujours eu un bon climat familial), mais j'ai compris qu'ils avaient beaucoup de temps à perdre.

De nos jours, j'aurais surement eu plus de problèmes un peu out of nowhere.

C'est tranquille sur le Webzine, je viens comme un has-been de temps en temps et ça me tentait de parler de ça et de la différence entre le web 2001 et 2017. On parle des réseaux sociaux, mais maudit qu'on était bien sur les forums.

Le net, autour de 2000, c'était le Far-West. Avec la démocratisation du web (sans faire de l'âgisme, le public cible du web n'était pas nécessairement nos parents), les règles comportementales de la "vraie vie" se sont transposées dans le monde virtuel. Il y a encore une part de liberté sur internet, avec les inconvénients que ça amène, mais c'est beaucoup plus encadré aujourd'hui. Désormais, tout ce qui peut être dit sur le web pourrait et sera retenu contre nous.

Un étudiant de mon collège s'est fait suspendre pour avoir créer un site anti-collège. Il n'y avait aucune photo compromettante et rien qui visait des étudiants. Juste des commentaires que tout le monde disait à l'école.

Mais mettre la DPJ la dessus c'est fou. Je me demande si il ne savait pas qu'il ne pouvait rien faire et a impliqué la DPJ juste pour t'écœurer.

Le bout de la DPJ (deux mois en retard), c'est probablement parce qu'il n'y avait probablement pas encore de repères clairs pour gérer ce qui était par rapport à Internet, donc par extension, par rapport aux jeunes sur Internet.

D'ailleurs, je crois que ceux qui paient le plus pour l'évolution d'Internet, c'est justement les enseignants dont la vie privée est grandement fragilisée.